Départ du ruisseau de la Renardière

Vous vous trouvez au point numéro 2. Vous entamez le sentier qui suit le ruisseau de la Renardière. Vous pouvez observer la pierre de grès rouge si caractéristique du village de Collonges-la-Rouge, mise en valeur par la verdure qui entoure le ruisseau. C’est la présence d’oxyde de fer qui donne cette teinte rouge à la pierre. Ces pierres proviennent des petites carrières disséminées dans les forêts au-dessus de Collonges, vous remarquerez les trous laissés par les ouvriers après l’extraction des roches. Lorsque les maçons n’avaient pas de pierres rouges ils utilisaient les pierres calcaires blanches qui composent le sous-sol de Collonges.

Vous allez longer le ruisseau de la Renardière sur 500 mètres environ. En 1831, on pouvait dénombrer 8 moulins en activité sur cette portion. Ces moulins sont dits « moulins de Valane », dérivé du 1er nom du ruisseau « Valeine ». Aujourd’hui, on n’en voit que des ruines çà et là, dissimulées sous d’épaisses couches de mousse. Le dernier moulin qui a été utilisé jusque dans les années 1960, se trouve ici à l’entrée du sentier qui va vous conduire aux sources de Dourieux. Un moulin a également été restauré comme habitation vous pourrez le découvrir sur votre droite plus loin le long du sentier.

Il est difficile d’imaginer qu’au XIXème siècle, la Corrèze possédait 1783 moulins à eau en activité. Les moulins étaient alors indispensables pour la vie quotidienne. L’eau agissait comme un moteur pour actionner les roues des moulins, reliées à une meule, qui servaient à moudre le grain pour en faire de la farine de froment, de maïs ou de seigle. Ces meules fonctionnaient à l’horizontale, comme dans la plupart des moulins du Sud de la France. En montant, vous pouvez distinguer à droite du ruisseau les vestiges des bassins de retenue d’eau qui permettaient de stocker l’eau pour alimenter les moulins pendant les saisons sèches.

Le commerce et l’économie liés aux moulins étaient très importants à Collonges-la-Rouge, comme dans de nombreux villages de Corrèze. Les paysans apportaient aux meuniers les grains des récoltes pour en faire leur farine. Les meuniers avaient alors une place très importante dans la société de l’époque.

Ecoutez le témoignage de Mr Fernando qui se souvient bien du fonctionnement du dernier moulin à eau situé en face de vous devant la route de la piscine.